jeudi 5 mai 2005

Le violoncelle : frénésie longtemps refoulée.

Tout d’abord, une petite précision. Frénésie plutôt que passion, parce que passion - > pathos -> souffrance. Or, je vois plutôt le violoncelle comme un moyen d’extérioriser sa souffrance, donc ça colle pas.

Hier, je cherchais des noms de violoncellistes contemporains connus, je commence à me lasser des quelques morceaux de Bach et Vivaldi. Dailleurs, si quelqu’un a des propositions, j’suis preneuse !

Pure coïncidence, hier nuit, n’arrivant à dormir, j’allume la télé et je tombe sur un violoncelle.
Le film était très moyen : une femme qui se prostitue pour démasquer l’assassin d’une jeune femme –la violoncelliste- morte dans des circonstances un peu étranges.
Mais bon, c’est pas grave, y avait un peu de violoncelle dedans !

Hantise qui se poursuit dans mon sommeil : dans une fosse, un violoncelle jouait (tout seul ^^). Et plus il jouait, plus il se faisait enterrer.
J’en ai conclu que je m’identifiais à cet instrument.

Aujourd’hui a été une journée de grande introspection ^^. (Du coup j’ai pas fini ma dissert d’histoire, ni mon anglais renforcé. C’est mal .)

J’ai toujours été attiré par les morceaux obscurs, mélancoliques. En 4ème/3ème, lorsque ma prof de piano me proposait des morceaux pour des auditions ou autres, la première chose que je faisais, c’était regarder jusqu’à quelle octave ils descendaient. Je prenais toujours ceux qui descendaient le plus bas. Elle me disait qu’il y avait des moments dans la vie où on était attiré par le sombre, mais que ça ne durait pas.
Ca fait sept ans. Je crois que ne ça changera pas.

Cela dit, le piano m’a quand même permis d’extérioriser, de m’exprimer. Les instruments aident beaucoup quand on a du mal à communiquer, je trouve.
C’est à cette période que ma fascination pour le violoncelle est née ^^.
J’arrivais en avance pour pouvoir traîner devant la porte des cours de violoncelle, j’allais à tous les concerts où il y avait des solos. J’ai même cru que j’étais amoureuse de la (seule) prof de violoncelle du violoncelle du conservatoire . Mais non, c’était bien le violoncelle qui me fascinait, pas elle .

Bref, il serait peut être temps que je commence à réfléchir à comment concrétiser tout ça.

. Déjà, il va falloir que je m’en procure un.
Problème : difficile de trouver un instrument correct à moins de 760 euros. Solution : on peut en louer un chez un luthier pour environ 30 euros par mois.

. L’ensemble des partitions sont en clé de fa, mais il me semble que pour les aigus, on monte en clé d’ut. Va falloir que j’m’y remette, je suis plus sûre de savoir lire en clé d’ut ^^.

. Hors de question que je me retape plein d’heures solfège. Je ne veux pas non plus passer d’exam, ni d’audition, ni de concert. C’est vraiment une démarche personnelle, et égoïste. Donc, pas de conservatoire. Un prof particulier, ça coûte cher, et il y a pas beaucoup de violoncellistes … Là, ça coince un peu ...

. Autre problème, se trimballer un violoncelle, dans le train par exemple, ça doit pas être évident. Mais bon, j’me débrouillerai.
En fin de compte, je le vois comme une sorte de fin de thérapie [penser à en parler à ma psy]. Je sais pas si ça marchera, il me faudra du temps pour arriver à jouer à peu près correctement … Mais autant essayer.

Là ça sera vraiment un instru que j’aurai choisi. [Manière de me détacher de l’autorité parentale ? ^^]

Bon, j’arrête là mon monologue, surtout que les gens qui n’ont pas fait de musique ne doivent y pas comprendre grand chose.


vendredi 11 février 2005

Guerre froide.

A contrer tes attaques,
Je préfère courber les épaules,
Revêtir mon masque,
Et avec veulerie, jouer mon rôle.

A tort, on pourrait penser
Qu'il s'agit là d'un jeu.
Pour s'en sortir sans dommage,
L'embrasement est à éviter.

Un temps est révolu.
Les échappatoires l'ont engendré,
Le silence apparaît comme voulu.
Simulacre à briser.
A son apogée, la lâcheté gît.
S'emmurer dans l'incompréhension,
Plus aucune équisse de communication.
Même les regards se rarifient.

Complexité relationnelle sans fin.
Un a un, ils se délient, les pétales.
Déjà, la défaillance fraye son chemin.
L'éloignement devient vital.

jeudi 19 août 2004

Petite introduction.

Bienvenue !



Pour commencer, je vais tenter de me présenter, et d'expliquer pourquoi j'ai décidé de commencer ce blog.

Donc, je m'appelle Audrey, et j'ai 16 ans. Je vis en Haute Normandie ( Près de la mer, et non pas des vaches ... y a une différence ! :-p ). Je passe en terminale littéraire.
Ce que je fais de mes journées (voire de la majeure partie de mes nuits ...) :

- Lire. A peu près tout ce qui me tombe sous la main. Quelques livres qui m'ont marqué : J'avais douze ans... de Nathalie Schweighoffer, Le pavillon des enfants fous de Valérie Valère, Moi,ChristianeF.,13ans,droguée, prostituée, Piégée de Marya Hornbacher. Dans un tout autre registre : Psychanalyse des contes de fées de Bruno Bettelheim. En théâtre, Les bonnes de Jean Genet (malheureusement je ne l'ai pas encore vu jouer). Et pour la poèsie, Henri Michaux et Charles Baudelaire.

- Jouer et surtout écouter de la musique. J'écoute un peu de tout : Zazie, Tryo, Mélissa Mars, Saez, Linda Lemay, Melissa auf der Maur, Pleymo, Placebo, Vincent Delerm, Bach, Beethoven ...
- Regarder des divix et des dvd. Les films dont je ne me lasse pas : Le fabuleux destin d'Amélie Poulain, Requiem for a dream, Une vie volée, Les blessures assasines (adaptation des Bonnes de Genet) et Le battement d'aile du papillon.
Sinon, le net bien sûr, et mettre le nez dehors de temps en temps.
Bref, tout à fait banale ... ou presque ...
Je passe mon temps à me compliquer la vie pour rien. Et ouais, chacun son truc ...
Parce que je suis perfectionniste et trop sensible. Peur de décevoir, peur d'être déçue. Du coup, aller vers les autres est un problème, très peu de gens me connaissent vraiment. Faible estime de moi même, j'évite de parler de moi, parce que j'ai l'impression que les gens ne m'écoutent que par pitié. J'ai tendance à être soi trop naïve, soit trop méfiante ...

Y a deux ou trois autres petits détails, mais je crois que je vais m'arrêter là :-) .

J'en viens à "Pourquoi j'ai décidé de commencer un blog ?".
Alors ... J'ai beaucoup hésité, ce qui me fait peur c'est surtout le fait que tout le monde y ait accès, et donc, forcément, je prends des risques. Certaines choses risquent de blesser certaines personnes si elles tombent dessus ... Le fait de n'employer que la première personne du singulier. Mais je pense que justement, ça peut m'aider ... D'avoir des avis différents aussi, aussi bien positifs que négatifs, pour essayer d'évoluer, dans le bon sens si possible.
Voila.